Le partage FCC–CACH ne concerne pas l’administration publique disent les nouveaux Secrétaires Généraux

La ministre de la Fonction publique Yolande Ebongo a signé le 24 Avril un arrêté portant affectation des secrétaires généraux de l’administration publique.
Cette affectation est passé par plusieurs étapes; ainsi pour la ministre ce processus avait débuté en 2018, avec l’ancien régime, soit le régime Kabila. Son objectif était de réformer et rajeunir les institutions publiques tant au niveau national et provincial.
Pour répondre à la polémique de constitutionnel ou pas la nomination de ces secrétaires généraux. Certains de ces hauts fonctionnaires de l’État congolais affirment que la ministre, n’a péché contre aucune disposition constitutionnelle.
Par ailleurs, ils jurent sur sur la dépolitisation de l’administration publique. Ils disent que le partage FCC – CACH ne concerne pas l’administration publique.
La dépolitisation de l’Administration publique a essentiellement pour but d’assurer l’indépendance et la neutralité politique de l’administration. Elle a en outre l’avantage de mettre l’administration à l’abri de tout changement politique (changement de régime politique, alternance de parti majoritaire au pouvoir); disent-ils.
L’administration doit servir tous les gouvernements, tous les partis successifs au pouvoir dans un
parfait esprit d’objectivité. Dans ce cas, la dépolitisation de
l’administration assure l’équilibre et la stabilité des institutions administratives en dépit des fluctuations des institutions et des idéologies politiques tels qu’elles existent dans les pays de vielle démocratie.
Le processus de nomination de ces secrétaires généraux a débuté en mi-2018, la fonction publique à travers un état des lieux de l’administration publique, avait constaté que plusieurs Secrétaires Généraux étaient éligibles à la retraite; ceci constitue le premier acte.
Voici l’évolution de ce processus :
Acte 2 : Novembre 2018, la fonction publique via le CADICEC organise un concours pour le recrutement des nouveaux Secrétaires généraux ;
Acte 3 : Après la proclamation des résultats par la CADICEC, seuls les SG qui ont obtenus au moins 65 % sont éligibles à la nomination. N’étant pas nombreux pour atteindre le nombre de 72, certains qui ont entre 60 – 65 % ont été repêchés;
Acte 4 : Sur base des résultats de CADICEC, mi-décembre 2018, le président honoraire Joseph KABILA prend deux ordonnances nommant les nouveaux Secrétaires généraux de l’administration publique;
Acte 5 : 25 janvier 2019, au lendemain de la remise et reprise entre Joseph Kabila et Felix Tshisekedi, le directeur de cabinet du chef de l’Etat va suspendre toutes les initiatives gouvernementales y compris l’affectation et la mise en service des nouveaux Secrétaires généraux nommés déjà par ordonnance (Il fallait attendre le nouveau gouvernement);
Acte 6 : Septembre 2019, le gouvernement est investi et du coup, l’instruction de Vital Kamerhe tombe caduque;
Acte 7 : dans un des conseils des ministres, le ministre de la fonction publique avait présenté le dossier au gouvernement et le quitus lui est donné pour affecter les Secrétaires Généraux sur base des ordonnances de 2018 après en avoir discuté avec le Premier ministre ;
Acte 8 : Affectation et mise en service des Secrétaires Généraux par la Ministre de la fonction publique.
Thierry M. RUKATA