Quel avenir pour Félix Tshisekedi sans son allié Vital Kamerhe?

Si le programme de 100 jours du Président Félix Tshisekedi a fait un fiasco sur tout le plan, celui-ci tente à laver son image dans la lutte contre la corruption et détournement des deniers publics. Depuis un temps, la lutte semble avoir pris un coup d’accélérateur.
Il s’agit d’une récupération politique aux yeux du peuple congolais qui attendait beaucoup de lui, avec l’arrivée du ticket « FatshiVit »; pense certains observateurs.
Ce qui surprend plus l’opinion, c’est l’arrestation de son partenaire potentiel du Cap pour le Changement, coalition ayant conduit « Fatshivit » à l ma victoire. Ce partenaire est Vital Kamerhe, le leader de l’Union pour la Nation Congolaise(UNC). Cet homme aurait donc servi de point de départ de cette nouvelle aventure de Fatshi. Peut-on parler de ami-ennemie?; s’interrogent-ils.
Selon certaines indiscrétions, le Chef de l’Etat et autorité morale du CACH met pression sur l’appareil judiciaire de la République Démocratique du Congo pour que les pilleurs des deniers publics soient mis hors circuit. Pour certains membres de l’UNC, la cible n’est autre que leur leader. Ils affirment que la détention préventive de Vital Kamerhe à la prison centrale de Makala, accusé dans un présumé détournement de plusieurs millions de dollars américain est un complot monté pour marcher et enterrer l’accord de Nairobi, qui a amené Félix Tshisekedi au pouvoir.
Les partisans de Vital Kamerhe dénoncent ainsi une cabale dont le seul objectif est d’éteindre leur leader qui nourrit, il est vrai, des sérieuses ambitions pour 2023.
Dans le camp de ceux qui militent pour la bonne gouvernance, cette démarche est fortement applaudie. Il s’agit pour eux du depart vers le changement.
Jusqu’où ira ce cinquième président ?
Ces observateurs pense qu’il s’agit également d’une justice sélective et qui attend voir jusqu’où ira cette détermination de Fatshi à lutter contre la corruption et le détournement.
A travers un communiqué, la campagne dénommée « Congo n’est pas à vendre » appelle les autorités tant politiques que judiciaires à laisser les juges travailler en toute indépendance. Les organisations membres de cette campagne disent suivre avec attention les différents échanges entre le ministre de la Justice et les hauts magistrats de nature à discréditer l’ensemble de l’appareil judiciaire national.
Pour ces organisations, la déportation de deux juges et leurs suspensions pour des soupçons de corruption constituent un message négatif envers une population de plus en plus mobilisée pour combattre la corruption et soutenir une justice libre et autonome.
Ces organisations dénonçons à cet effet l’interprétation erronée des dispositions légales consacrant la collaboration entre les pouvoir exécutif et judiciaire dans le but d’avoir une main mise « protectrice » de certains dossiers et « répressives » sur d’autres.
De Kinshasa à Genève avec l’accord de la coalition Lamuka, la loi d’attraction et de correspondance a semblé s’appliquer entre ces deux jadis opposants, soit Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. Le goût du changement était leur aspiration. Sans l’un, l’autre n’existe pas. A une année, ce mariage capote. Le programme conçu ensemble dans le cadre du CACH semble bloquer. Une certaine opinion s’interroge à cet effet de l’avenir de Félix Tshisekedi, sans son partenaire.
Thierry M. RUKATA