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Procès Vital Kamerhe : Amato Bayubasire dit non au procès dont le jugement est déjà rédigé quelque part

Le procès de Vital Kamerhe et deux autres co-accusés a repris lundi 25 mai à Kinshasa à partir de la prison centrale de Makala.

Pendant plusieurs heures, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été interrogé par la justice congolaise sur les multiples accusations de probable détournement de deniers publics et de corruption.

Jammal Samih, l’homme d’affaires libanais, co-accusé aux côtés de Kamerhe, a également été interrogé. Retour sur une journée mouvementée.
Enfin, la troisième audience a été fixée au 03 juin prochain, une audience qui sera plus consacrée à confronter les témoins aux prévenus.

En réaction à cette journée mouvementée par la défense de Vital Kamerhe, le député national de l’UNC, élu de Walungu au Sud-Kivu se demande si la messe est déjà dite? Celui-ci réagissait aux propos du ministère public en disant que Vital Kamerhe ne va pas échapper. Pour Amato Bayubasire, il s’agit d’une menace et un acharnement contre Vital Kamerhe et sa famille.

« Ce qui nous inquiète à l’UNC et à moi même, c’est quant on préfère des menaces à l’honorable Vital Kamerhe en disant qu’il ne va pas échapper. Je voudrai savoir s’il va pas échapper à quoi? Est-ce qu’on veut nous faire croire que c’est un procès public mais la messe est déjà dite »; pense l’élu de Walungu.

Pour lui, au lieu que le ministère public réponde en prouvant à l’accusé pièce par pièce, il est allé sur d’autres questions moins utiles jusqu’aux questions liées à la famille biologique de Vital Kamerhe. Voilà l’acharnement que l’on ne cesse de dénoncer du jour au lendemain; indique Amato.

Et qui poursuit en disant qu’« aujourd’hui il insiste sur la comparution de Madame Hamida Shatur Kamerhe, le député. Nous considérons comme un acharnement contre Vital Kamerhe et à sa famille. Hier, nous dénonçions les menaces que recevaient la femme et les enfants Kamerhe »; Amato regrette le comportemement du Ministère public qui tend à les protéger les autres en défaveur de Vital Kamerhe, président national de l’UNC.

Amato dit avoir un sentiment mitigieux avec ce procès qui, avec le ministère public, aucune pièce convaiquante ne prouve la culpabilité de Vital Kamerhe dans ce dossier de détournement des deniers publics lui imputé.

 » Je n’ai pas vu une pièce démontrant que Vital Kamerhe a détourné l’argent. Le ministère public a posé d’ailleurs une question cherchant à savoir à quel niveau on doit lier le décaissement de compte de M. Jammal à Vital Kamerhe; aucune preuve n’a été donné »; rappelle Amato.

Face à ce qu’il qualifie de cabale contre la personne de Vital Kamerhe, le député national Amato Bayubasire tient avant tout à encourager son président national qui traverse ce moment difficile d’abord et lui manifester le soutien de son parti et de tous les militants.

« Je voudrais que vous puissiez noter que le bloc UNC : députés nationaux, ministres, conseillers et membres des cabinet des ministres, vice gouverneurs, députés provinciaux et tout le bloc UNC, du sommet à la base, faisons un bloc derrière notre président l’honorable Vital Kamerhe. Nous sommes prêts à repondre à tout moment au mot d’ordre qu’il nous donnera »; affirme-t-il.

Au nom de l’UNC et à son nom propre, Amato demande un procès équitable, pas un procès dont le jugement est déjà rédigé quelque part.

Thierry M. RUKATA

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