Dossier 100 jours : Vital Kamerhe n’est pas coupable par manque des preuves

Détenu provisoirement dans la prison de Makala à Kinshasa depuis le 8 avril 2020, le sort de Vital Kamerhe est attendu ce samedi 20 juin sauf changement de dernière minute. Le Prof. Dr. Samuel Fikiri en criminqologie pense quant à lui que le détenu Vital Kamerhe a le droit d’être reconnu coupable par une preuve hors de
tout doute raisonnable. Sans preuves, il n’y a pas de peine. Ceci est contenu dans une réflexion rendue public ce vé’dredi 19 juin 2020 et dont copie est parvenue à la Rédaction de CongoWitness.org.
Une justice mature s’appuie davantage sur la collecte scientifique de données pour déterminer si les programmes fonctionnent et quelles politiques doivent être adoptées.
À ce stade, depuis le début du procès jusqu’à présent, aucune preuve n’a
été présentée au tribunal démontrant directement ou indirectement l’implication de Vital Kamerhe dans le crime économique qui s’est produit lors du projet «100 jours» du président Felix Tshisekedi.
Le problème est que le détenu VK a été confiné avec les personnes reconnues
coupables de crimes dans la prison de Makala, ce qui n’est pas admissible. S’ils ne pouvaient pas lui accorder la liberté provisoire pour l’une ou l’autre raison, il n’aurait pas pu être envoyé au centre correctionnel de Makala mais plutôt placé dans un endroit où il sera surveillé.
Les facteurs de justice pénale tels que la gravité de l’infraction reprochée, le poids de la preuve, la peine qui peut être infligée en cas de condamnation, les antécédents judiciaires et les condamnations antérieures sont susceptibles d’influencer les décisions de mise en liberté du tribunal.
Dans cette situation, VK n’a aucun historique de comparution au tribunal.
Personne ne peut témoigner la première fois où VK a été en conflit avec la loi. Lui refuser la mise en liberté provisoire était la première erreur commise par le tribunal car avant et pendant sa détention en prison, il n’y a aucune preuve qui démontre son implication dans le crime économique qui s’est effectuée durant le projet de 100 Jours.
Le tribunal devrait rendre coupable et condamner les personnes reconnues
coupables de crimes tout en veillant à ce que les innocents soient libérés sans aucune conséquence ni fardeau. Par conséquent, la population du Congo en général et les personnes de bonne foi et morale en particulier comptent sur le système judiciaire du pays pour proclamer publiquement l’innocence de Vital Kamerhe et le libérer avec effet immédiat.
Thierry M. RUKATA