Massacre à Kipupu : les Babembe, Bafuliru, Banyindu et Bavira appelle le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités

Dans une déclaration conjointe rendue public ce vendredi 24 juillet 2020, les tribus Babembe, Bafuliru, Banyindu et Bavira déplorent le massacre de plus de 220 personnes civiles dont la majorité est composée des femmes, des enfants et des personnes vulnérables de 3e âge, des capturées et des disparues. A ce bilan s’ajoute plus de 800 maisons incendiées dans les 4 localités, plus de 80 vaches emportées et plusieurs autres dégâts matériels causés.
Tout en compatissant à la peine des familles victimes et expriment leurs condoléances les plus attristées, ces tributs condamnent avec véhémence ces crimes jugés barbares et lâchent qui selon ces tributs, ces massacres sont entretenus par certains tisseurs et tireurs des ficelles qui, pour des raisons de positionnement politique et de promotion aux postes de responsabilités au niveau des institutions gouvernementales, instrumentalisent les populations locales; déclarent-ils.
Se référant aux statistiques des massacres de 1996 à Kipombo et Malanda dans le territoire de Mwenga, suivi des massacres de Abala, Makobola dans le territoire de Fizi, Kasika et l’enterrement des femmes vivantes à Mwenga en 1998, de Katogota-Uvira en 2000, Mutarule en 2014, suivi des tueries en masse à Kyakira, à Tubwetubwe, Kiliba et à Kahuna, ces tributs regrettent que les enquêtes menées pour identifier les auteurs n’ont jamais produit des resultats.
Ils poursuivent en disant que les préoccupations et revendications émises par les tribus victimes, à l’occurrence des Babembe, Bafuliru, Banyindu et Bavira depuis 1996 jusqu’à ces jours, sont restées lettre morte de la part du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
Par ailleurs, ils demandent encore une fois au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité et la protection des populations sans discrimination et d’agir en prévention comme en répression de ces massacres odieux.
En définitive, ils déplorent la défaillance de l’armée congolaise et de la Monusco qui ont abandonné les camps et laissant la population à la merci des rebelles.
A la CIRGL, ces tributs découragent l’implication militaires des pays voisins dans les affaires intérieures de la RDC.