Nyiragongo : La nomination de Lebon Bakungu à la chefferie de Bukumu balayée d’un revers de la main par JB Butsitsi

Restée pendant plus de six années sans chef légalement reconnu, c’est finalement ce lundi 10 octobre 2020 que la commission consultative de règlement des conflits coutumiers a tranché en faveur de Lebon BAKUNGU dont la plupart s’attandaient sans surprise.
Dans l’entre temps les réactions fusent de partout du camp de l’heureux nominé jusqu’à celui de ses deux challengers qui sont entre autres Isaac Butiti et Jean Bosco Butiti Bigirwa, suspendus depuis le 29 mars 2016.
Si pour le premier camp, c’est de l’allégresse, le contraire et le grincement des dents sont visibles chez les pro Butiti.
Au cours du point de presse tenu dans l’avant midi de ce mardi 11 octobre, Jean Bosco Butiti qui se dit être toujours le Mwami légitime a rejeté en bloc cette décision de la CCRCC la qualifiant d’un coup prémédité :
« Ceci n’est jamais arrivé nulle part, on intronise jamais un mwami alors que son père est vivant, je suis encore fort et en forme, je suis prêt à reprendre mes fonctions ».
Ce dernier dénonce aussi sa suspension qu’il a qualifié de politique et tribaliste, à lui de poursuivre que parmi les membres de la commission ayant pris cette décision un est suppléant de Lebon Bakungu, siégeant actuellement à l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, en hésitant pas de qualifier celle-ci de corrompue.
« Cette nomination est une rébellion parce que les membres de cette commission sont tous des rebelles »; a-t-il poursuivi.
Jean Bosco Butiti demande au président de la République Félix Antoine Tshisekedi, au ministre de l’intérieur et à toute la hiérarchie de revoir cette prise de position, voire les nations unies avant que le pire n’arrive.
Pour lui, ce sont les politiques qui veulent déstabiliser sa chefferie ce qu’il ne pourra jamais accepter, tout en confirmant qu’il ne laissera jamais le nouveau mwami fouler ses pieds dans son bureau.
La chefferie de Bukumu est dans le territoire de Nyiragongo et est situé à quelques minutes de la ville de Goma, terre trop dangereuse suite aux multiples conflits du pouvoir coutumiers.
Ce nouveau vent y apporter n’est-il pas une façon de mettre de l’huile sur le feu feu dans l’huile alors pensant résoudre le problème ? Ce feuilleton finira-t-il sans casses ? Dossier à suivre.
Ali Assanka Darius