Nyiragongo : Pour Janvier Bangumya « la CCRCC n’est jamais corrompue, elle n’a fait que son travail »

Soixante douze heures après le verdict rendu public par la commission consultative de règlement des conflits coutumiers « CCRCC » tranchant en faveur de Lebon Bakungu, comme véritable Mwami de la chefferie de Bukumu en territoire de Nyiragongo, une psychose sans précédent y règne dès lors.
Si le mercredi 14 octobre dernier l’autre candidat et le moins connu de tous Isaac Butsitsi s’est dit être le Mwami légitime en festoyant avec son quartier général l’ascension à ce poste sans avoir été proclamé.
Ceux de l’autre Camp Butsitsi, dont il y a quarante huit heures, devant la presse il a déclaré ne pas reconnaître le verdict tout grinçant les dents contre les responsables de la CCRCC de corrompue et de suiviste.
Leur plus grand cauchemar est le chef du groupement Rusayu, un des plus grands groupements de la place Janvier Bangumya qui est vice-président provincial de cette commission et par » coïncidence » suppléant du proclamé qui siège à l’Assemblée provinciale.
Celui-ci a été cité nommément par le Mwami mécontent Jean Bosco Butsitsi suspendu, il y a environ six ans, comme étant le cerveau et commanditaire de cette décision qu’il ne cesse de qualifier d’illégale.
Abordé à ce sujet par la rédaction de Congo Witness, Celui-ci rejette en bloc les accusations de corruption portées contre lui et déclare que la « CCRCC n’a fait que son travail. Il ajoute que cette legitimisaton de Lebon Bakungu devrait avoir lieu depuis 2002, mais c’est le même contestateur d’aujourd’hui qui en constituait le blocage »
A lui de souligner que la question portant sur sa position de suppléant ne date pas de 2002, mais plutôt c’est venue de la dernière législature.
Le vice-Président de la CCRCC au Nord-Kivu appelle par contre les membres de la famille royale qui sont les vieux Jean Bosco Butsitsi, Isaac Butsitsi ainsi que Lebon Bakungu à se mettre ensemble, de dialoguer et chercher une voie de sortie de crise, au lieu de faire des détours inutiles en cherchant des bouc émissaires, au lieu de songer au bien être des habitants du Bukumu.
Depuis la sortie de la décision confirmant Lebon Bakungu, toutes les trois tendances se regardent en chien et chat créant un climat de méfiance au sein de cette fragile chefferie en proie aux violences de tous genres.
ALI ASSANKA Darius