Goma : Les femmes de la société civile du Nord et Sud-Kivu exigent la fin des tueries à l’Est

Au cours d’une audience leur accordée, ce lundi 29 mars, par le Gouverneur du Nord-Kivu Carly Nzanzu Kasivita, les femmes leaders de la société civile de deux provinces sœur, soit celles du Nord et Sud-Kivu, ont profité de cette occasion pour exprimer leur inquiétude au chef de l’exécutif provincial sur les tueries dans Beni en particulier, mais aussi à l’Est du pays en général.
Elles ont commencé par présenter leur message des condoléances au Gouverneur pour la perte de sa directrice de cabinet adjointe, Marie Shematsi Baeni, disparu en début de ce mois de mars, puis déposer les mémorandums destinés au président de la République, aux trois gouverneurs à savoir celui du Nord, Sud Kivu et de l’Ituri, à la communauté internationale ainsi qu’aux députés pour réclamer la fin des tueries dans ces provinces.
« Nous sommes venues, nous les femmes du Sud-Kivu et nos collègues du Nord pour apporter notre message des condoléances à l’autorité provinciale, parce que Madame Marie Shematsi Baeni était l’une de nôtres, qui défendait non seulement la province du Nord Kivu, mais aussi celles du Sud Kivu et de l’Ituri.
Nous avions aussi déposer auprès du gouverneur notre mémo disant que nous en avons déjà assez avec les tueries à l’Est du pays et particulièrement à Beni. Les images que nous voyons à Beni sont horribles. Nous constatons que le pays tout entier est attaqué à partir de Beni. On voulait profiter de l’occasion avec la clôture du mois de la femme de dire non, et demander que nous ayons une armée digne, celle portant des jeunes étudiants comme l’avait évoqué un député » ; a fait savoir Maitre Néné Bintu Iragi Vice-Présidente de la société civile du Sud-Kivu et qui était cheffe de la délégation de cette province.
Cette dernière a demandé à ses collègues femmes de sensibiliser les jeunes à quitter les groupes armés, mais aussi à ne pas y intégrer.
Toutes ces femmes ont été satisfaites, selon elles, par rapport à la réponse de Carly Nzanzu Kasivita qui leur a promis de faire arriver à bon port le mémo lui déposé. Toutefois, ces femmes promettent que si rien ne change, elles vont passer à d’autres stratégies.
ALI ASSANKA Darius