Comme connu de tous, l’année 2023 est une année électorale en République Démocratique du Congo. Cependant, la traditionnelle première étape qui a toujours consisté à l’identification et enregistrement des électeurs ne connait pas le rythme habituel, surtout dans ce contexte de Guerre entre les rebelles du M23 et l’armée régulière.
Si les autres en sont pour, les autres en tout cas jurent sur le retour des déplacés dans leurs milieux respectifs avant toute opération visant les élections, les autres vont plus loin brandissant l’expérience des élections de 2018 où les villes de Beni et Butembo n’ont eu voix au chapitre en craignant que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets.
« Nous appelons la population à aller s’enrôler massivement afin de sanctionner ces politiciens qui leur rendent la vie difficile, afin qu’il y ait changement « ; a déclaré un député national élu de l’Ituri, Province victime aussi de barbaries.
Si ce dernier pousse aussi l’argument du changement de la classe politique, Angélique Nyirasafari, femme leader de Ngungu dans le Masisi ne voit pas les choses de la même manière.
« Pourquoi nous enrôler? » S’interroge-t-elle, » Comment voulez vous que le déplacés qui ont quitté leurs maisons, sont entrain de passer la nuit à la belle étoile, sans manger à leur faim puissent aller s’enrôler ? Je crois que ceci n’est pas le moment, il faudrait d’abord restaurer la paix, les populations de Rutshuru, Masisi, Beni et en Ituri n’ont besoin que d’une chose : c’est la paix »; a poursuivi Madame Angélique Nyirasafari.
Jimmy Nzialy Lumangabo, coordonnateur du mouvement citoyen Génération positive est de même avis, mais il va encore plus loin.
« S’il y aurait élections aujourd’hui, que deviendraient nos frères de Rutshuru, Butembo, Beni,et partout ailleurs dans le Masisi pour ne pas parler de ceux de l’Ituri, n’ont-ils pas les mêmes droits que nous ? le moment a été mal choisi »
L’UNC de Vital Kamerhe certifie et confirme les élections.
« Les élections auront bel et bien lieu en décembre 2023, bientôt cette guerre va appartenir à l’histoire »; a dit Stéphane Mashukano, secrétaire fédéral de l’UNC Nord Kivu.
Comme cela ne suffisait pas, les autres mouvements citoyens comme la Lucha demandent la pire des choses.
« Les choses ne vont pas tel que prévu, nous trouvons mieux qu’il y ait un gouvernement de transition sans le président Tshisekedi, parceque la question de l’Est va au-delà de ses capacités. »; a surpris Espoir Ngalukiye.
Le processus d’enrôlement des électeurs a débuté le 16 février dernier, mais jusqu’à présent, il continue à être incertain compte tenu des irrégularités qui le jonche.
Les autres se demandent si ceci va atteindre le résultat escompté ?
Wait and see disent les Anglais.
ALI ASSANKA Darius
