Nord-Kivu : Les déplacés Musulmans plaident pour un appui alimentaire et sécuritaire pendant cette période de Ramadhan

Les musulmans du monde entier ont débuté le mois de Ramadan ce jeudi 23 mars, cependant ceux déplacés de guerre de l’Est de la République Démocratique du Congo n’en étaient pas du reste malgré les difficultés.

Dans le camp de déplacés de Kahembe dans le territoire de Nyiragongo par exemple où les musulmans déplacés ont leur propre site,ils n’ont pas voulu laisser passer inaperçu ce temps qui leur mettent selon eux en contact avec Dieu pendant trente jours.

<< Nous sommes dans une difficulté dans tous les sens,pas de nourriture surtout que ce moment est trop exigeant,que les bienfaiteurs nous soutiennent non seulement nous musulmans durant cette période de dure épreuve, mais tous les déplacés en général.>> A dit Seth Ahmad un des responsables de ce site.

Étant donné que l’islam prône la propreté du corps,voire la purification de l’âme durant cette période,les femmes musulmanes rencontrées dans le site de Bulengo où l’épidémie de choléra fait parler d’elle avaient aussi un message.

<< Nous demandons aux autorités de nous apporter suffisamment de l’eau, elle est devenue une denrée rare, alors que très importante pendant cette période.>> a dit Housna Hassan l’une d’entre elles.

D’habitude la prière de la soirée pour les fidèles musulmans prend fin aux environs de vingt heures,mais pendant le Ramadhan, celle-ci arrive parfois à atteindre vingt et une heure, raison pour laquelle ces derniers ont aussi plaidé pour une tolérance sécuritaire.

<< Ces derniers temps,il ne se passe une seule nuit sans crépitement des balles,sollicitons comme auparavant la sécurité, pour nous.>> A dit sheikh Sumaili Djuma, rencontré à la mosquée de Kibati à une dizaine de kilomètre de la ville de Goma.

C’est dans un contexte très particulier que certains déplacés ont débuté ce mois de Ramadhan suite à l’abandon involontaire de leurs biens dû aux affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée régulière.

Ces derniers disent que c’est une nouvelle expérience pouvant leur permettre de se concentrer dans la prière afin qu’avec l’aide de Dieu,les autorités rétablissent la paix dans leurs milieux de provenance.

ALI ASSANKA Darius