Droit de l'homme

Goma : Tracasseries pour l’obtention de la carte d’électeur, la population demande à la CENI d’en fixer le prix officiellement 

Le processus d’enrôlement des électeurs est entrain de tendre petit à petit vers la fin comme fixé par le calendrier de la commission électorale nationale indépendante partout en RDC. Si certaines voix se lèvent pour la prorogation, d’autres ne cessent de dénoncer le monnayage dont ils seraient victimes.

C’est depuis très longtemps que les populations des quartiers de Goma ont commencé à dénoncer la lenteur et plusieurs irrégularités dans l’opération d’octroi des cartes d’électeurs.

Si ces dernières avaient peur d’entrer en profondeur dans leurs dénonciations, cette fois-ci, elles en ont assez.

« Nous sommes ici dans le centre de l’institut Msawato, j’ai payé 5000fc pour obtenir le jeton, j’étais programmé pour aujourd’hui, mais ceux là qui viennent de payer dix milles passent avant moi« ; dénonce une certaine Nzigire Birali rencontrée sur place.

Pire encore, contre l’insécurité et autres conséquences qui peuvent en découler, y compris le viol, certaines personnes quittent leurs domiciles à 3heures du matin et rentrent à 16 voire 17heures sans cartes.

« Ça fait quatre jours j’arrive ici à trois heures, parfois quatre heures du matin, mais comme j’ai pas d’argent je ne reçois pas de jeton, je me demande si je suis congolais aussi ou pas? »; s’interroge Roger Supu que CongoWitness.org a rencontré au centre Mavuno

Étant donné que ces cas et autres similaires deviennent fréquents, certains requérants sont clairs à cet effet.

« Comme la CENI trouve que nous les pauvres n’avons pas droit à la carte d’électeur moins encore aux élections, que celle-ci fixe clairement le prix de la carte pourvu qu’elle soit abordable, qu’elle le fasse sans honte »; a demandé Salomon Sikwaya coordonier de son état.

Ces opérations devraient normalement prendre fin le 31 Mars, vu que le pourcentage des enregistrés reste insignifiant au Nord-Kivu et surtout à Goma, la population et autres leaders réclament la prolongation avec des innovations.

ALI ASSANKA Darius, depuis Goma

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