Droit de l'homme

Bukavu : Au centre Matendo, certains électeurs se lamentent de voir leur nouvelles cartes confisquées après l’enrôlement

Le centre d’inscription d’électeurs installé à l’école primaire Matendo sur avenue industrielle en commune d’Ibanda est l’un de 46 centres adoptés par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI au niveau de la ville de Bukavu.

À ce site, l’engouement des nouveaux requérants se réduit du jour au jour de suite notamment à la souplesse des opérateurs de saisie commis à cette partie de la commune d’Ibanda.

Cependant, depuis un temps certains requérants qui ont perdus leurs pièces d’identités et qu’ils jugent d’amener des voisins et le chef de quartier pour témoignage (comme exigé par la CENI) se voient d’abord admis au processus jusqu’à la capture de photo.

Une fois la carte signée par la cheffe de centre, cette dernière n’est plus remise au propriétaire exigeant en dernier lieu la présentation de l’attestation de perte des pièces.

Certains électeurs dont leurs cartes ont été confisquées dénoncent cette façon de fonctionner de ce centre et estiment que la procédure a été injustement inversée pour des raisons non élucidées.

C’est le de cas Kapalata Muhindo Désiré, retrouvé au centre Matendo dans l’après-midi du Mardi 4 Mars 2023.

« J’avais perdu toutes mes pièces y compris l’ancienne carte d’électeur lors d’un catastrophe en 2020. Je surculais avec une attestation de perte des pièces jusqu’à ce que ça soit détruit par humidité. Vu que je me suis retrouvé dans l’incapacité de me trouver une autre attestation en urgence on m’a exigé d’amener des témoins et le chef de quartier. J’ai tout fait et on m’a enregistré »; se confie Désiré.

Et d’ajouter :

« J’ai été désagrément surpris après l’enrôlement on me prive de ma carte sous prétexte que je devais encore présenter l’attestation de perte des pièces. Pourquoi on ne me l’a pas exigée avant d’imprimer ma carte. J’ai comme impression qu’on va vendre nos cartes «  a-t-il dit.

D’autres sources renseignent par ailleurs que le centre Matendo serait en train de puiser de son expérience acquise après avoir servi à la prison centrale de Bukavu où des détenus se faisaient enregistrer mais les cartes déposées aux responsables pénitentiaires pour qu’elles soient remises après la libération.

Rédaction

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