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Contreseing du VPM : Sylvestre Ilunga et le FCC veulent tirer la situation au clair

Dans une déclaration lu par le porte-parole du premier ministre, ce mardi 21 juillet, Sylvestre Ilunga monte au créneau pour dénoncer le contreseing du Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaire coutumière, sur les ordonnances signées par le président de la république le vendredi dernier.

Au-delà du fait de n’avoir pas été consulter par son intérimaire, le chef de l’exécutif dénie toute qualité d’engager une telle responsabilité au VPM même en cas d’intérim.

Ilunga se propose de rencontrer bientôt le chef de l’Etat en vue de « tirer au clair cette situation ».

« Le contreseing est un acte de haute portée politique et juridique qui relève de la compétence exclusive attachée à la qualité de premier ministre et qui ne peut se concevoir dans le cadre de l’intérim telque circonscrit dans la lettre qu’il a conféré au vice premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaire coutumière. S’agissant d’un gouvernement de coalition, le contreseing du premier ministre constitue, au-delà de sa nature juridique, le gage des équilibres des pouvoirs entre le président de la republique et le premier ministre qui est l’émanation de l’assemblée nationale.
Au regard de ce qui précède, le premier ministre se propose de rencontrer le président de la République pour tirer cette situation préoccupante au clair » nous pouvons lire dans la déclaration.

Dans une déclaration faite dans la soirée de ce mardi à l’issue de la conférence des Présidents des regroupements politiques qui le composent, le FCC dénonce la violation de la Constitution dans ses articles 72 et 92.

« Il apparait que l’intention programmatique de violer les dispositions des articles 79 et 92 de la constitution était manifeste.

Le FCC fait observer que ces ordonnances n’ont été ni proposées par le gouvernement, ni par l’Assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature selon le cas, encore moins délibérées en conseil des ministres, tels que prescrivent les dispositions des articles 81 et 82 de la constitution, ainsi que l’article 7 de la loi organique du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature », souligne ladite déclaration.

La famille politique de Joseph Kabila encourage par ailleurs le Premier ministre à rencontrer rapidement le Président de la République pour tirer au clair la situation comme ce dernier l’a laissé entendre dans la déclaration lue par son porte-parole.

Néanmoins, le Front Commun pour le Congo dit être engagé à contribuer à la bonne marche de la coalition et des institutions de la République.

Lucien BIRINGANINE

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