Nord-Kivu : Les PVH plaident pour représentativité dans le gouvernement provincial

Le 03 décembre de chaque année, le monde entier commémore la journée internationale des personnes vivant avec handicap.
A Goma, les activités marquant cette journée ont débuté depuis le mercredi 02 décembre par un atelier de sensibilisation sur les mesures barrières, avant de s’étendre jusqu’à ce jeudi 03 décembre.
Cette séance de sensibilisation organisée par la coordination des associations des PvH en province s’est poursuivie ce même jeudi, autour du danger permanent qui est actuellement le corona virus,mais aussi des matchs amicaux de basket aux fauteuils roulants, afin de se destresser.
Selon Herman Chirimwami, coordonnateur des associations des personnes vivant avec handicap au Nord-Kivu, la pandémie de Covid-19 a touché doublement la personne handicapée, étant donné que celle-ci vit de la débrouillardise.
« Lors du confinement, c’était presque l’apocalypse pour les PvH, compte tenu de leur mobilité réduite. Ils ne savaient ni se déplacer pour aller chercher à manger même l’habillement. Chose drôle, avec la fermeture des barrières, le gouvernement n’a même pas songé à les accompagner. C’est pourquoi vous avez vu des sit-in,car on a perdu quatre de nôtres, suite aux conséquences du Covid-19 » ; a-t-il déploré.
Tout en félicitant le gouvernement central pour avoir songé à un ministère leur concernant, il souligne que cela n’a jamais eu une seule retombée en province, pour ça il a signalé qu’ils sont entrain de mener des démarches et faire des plaidoyers pour que la personne handicapée ait même un poste au gouvernement provincial.
« Nous sollicitons au gouverneur de province qu’il puisse songer aux PVH en les plaçant n’importe où, même au poste de conseiller dans des cabinets ministériels. Nous plaidons à ce que la PVH soit impliquée et participe à la gestion de la chose publique, l’élaboration des programmes, à leur exécution et à leur évaluation pour se rendre compte si les activités menées par les autorités autorités compétentes ont touché aussi leurs besoins et s’ils en sont réellement bénéficiaires » ; a conclu Herman Chirimwami.
ALI ASSANKA Darius