Nyiragongo : Plus de 700 enseignants déplacés réclament les meilleures conditions de vie

Plus de 700 enseignants déplacés de Rutshuru et Kibumba suite aux multiples affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, demandent aux autorités de s’approprier de leurs problèmes, soit professionnels voire salariales pour qu’ils soient vus comme leurs collègues en fonction.
Au cours d’une rencontre qui a eu lieu ce Mardi 14 Février dans l’une des écoles de Nyiragongo, Shukuru Kisuka Baby, sous-directeur de la Province éducationnelle de Nyiragongo a donné des fermes assurances à la frange des enseignants invités pour la circonstance.
« Sous la houlette du Proved, nous sommes en train de fournir d’efforts pour que tous ces enseignants soient affectés, ainsi tous les élèves en provenance de Rutshuru, Kibumba et Buhumba soient inscrits sans discrimination aucune, car tous ont droit à l’éducation »; a dit le sous Proved faisant ainsi allusion à la création d’emplois pour ces enseignants.
A lui d’ajouter :
« Nous savons qu’il y a un sérieux problème lié à la survie, et surtout à la nourriture, nous menons des plaidoyers au sein des partenaires comme le PAM, et autres afin que les enseignants constituent une priorité lors des différentes distributions. »
D’une part ceci n’a pas convaincu ces enseignants, comme on dit qu’un ventre creux n’a pas d’oreilles.
Certains réclament d’abord le manger, ainsi que les meilleures conditions de vie.
« Je suis actuellement considéré comme un papa irresponsable, parfois je manque quoi donner pour manger aux enfants, tous mes enfants se promènent sans chaussures, pourtant chez moi je cumulais avec de l’agriculture« ; a dit Kajagari Jean Damascène,un enseignant de Rugari et père de sept enfants.
Le salaire est une priorité
« Nous étions reçus dans des familles d’accueil, vu que nous ne contribuons presque rien pour manger, nous semblons être mal vus, que le Gouvernement nous fasse notre salaire, nous n’en pouvons plus rien« ; a dit Bahati Henriette, mère de cinq enfants et enseignante à Rutshuru 5
Pour l’instant ces derniers ne parviennent plus à supporter les promesses qu’ils qualifient de fallacieuses de la part de leur hiérarchie, ils sollicitent l’implication de tous avant que le pire ne leur arrive.
ALI ASSANKA Darius, depuis Goma